JP.L. Haute-Garonne – Deuil d’enfant – EMDR

Témoignage manuscrit

J’avais deux grandes souffrances qui pourrissaient ma vie, et, sur les conseils d’une amie, j’ai consulté M. Jean-Pierre Cauver, pour qu’il m’aide à résoudre mes problèmes.

La première grande souffrance que nous avons traitée concerne le deuil d’un enfant.

Je suis remarié, et mon épouse avait un enfant trisomique âgé de trois ans.

Arrivé à l’âge de huit ans, il a eu de très graves problèmes de santé, a été hospitalisé, mis sous respirateur, et est décédé dans les bras de sa mère à qui les médecins ont demandé de prendre la décision d’arrêter le respirateur artificiel.

J’ai toujours gardé cette image de la mort de cet enfant dans les bras de sa mère , et chaque fois que son nom était évoqué je la revoyais systématiquement, et ça m’était impossible d’en parler avec qui que ce soit sans éprouver une très grande souffrance, et je devenais rapidement désagréable voire agressif si je devais le faire.

Après une seule séance d’EMDR j’ai immédiatement été soulagé, apaisé de cette douleur, et non seulement je pouvais parler de lui en toute sérénité sans éprouver la moindre souffrance, mais au lieu de l’image de sa mort qui me revenait systématiquement, je le revoyais gai et joueur comme il l’avait toujours été de son vivant.

La séance d’EMDR n’a pas effacé son souvenir de ma mémoire, il est toujours présent, mais je ne souffre plus quand je pense à lui.

Nous pouvons à présent parler de lui avec mon épouse en toute sérénité, et nous avons même recherché toutes ses photos que nous avions laissées chez ma belle-mère, et tout ça sans la moindre douleur.

La deuxième grande souffrance concerne le deuil de mes parents.

J’ai bientôt soixante ans, et j’ai perdu Maman à l’âge de dix-huit ans , et Papa quatre ans plus tard.

Maman est partie d’une façon brutale puisqu’elle a décidé elle-même d’abréger ses souffrances.

Papa quant à lui est parti tout aussi brutalement emporté par un cancer du foie sans que je ne comprenne rien à ce qui se passait. Je n’avais pas compris la gravité de son état, et je n’étais pas à ses côtés lors de son décès.

Je me le suis toujours reproché, et je gardais en mémoire l’image de son visage crispé par la douleur au moment de rendre son dernier souffle.

Durant quarante ans, je n’ai pas accepté cette brutale séparation de mes parents. J’avais beaucoup de mal à parler d’eux sans ressentir une grande souffrance. Je regrettais de ne pas les avoir auprès de moi pour leur rendre un peu de l’amour qu’ils ont eu pour moi.

Toute leur vie, ils se sont tués au travail pour me donner le maximum de chances de réussir dans la vie. Ils se sont privés pour moi, et moi, je n’ai jamais pu leur rendre un peu de l’amour qu’il m’ont donné.

J’avais beaucoup de mal à parler d’eux sans éprouver beaucoup de culpabilité et de chagrin…

Je n’ai jamais pu retourner à la maison où nous habitions et qui a été vendue après leur mort.

Après une séance d’EMDR (très mouvementée), j’ai retrouvé toute ma sérénité, et je peux maintenant parler de mes parents sans éprouver cette souffrance que j’avais avant, et je les vois même dans leur vie de tous les jours, et chose curieuse, je vois même Papa plaisanter comme il aimait le faire malgré son acharnement au rude travail de la terre.

Je ne vois qu’une seule conclusion possible…

BRAVO JEAN-PIERRE !!!

[haut.]