C.R. Limousin – Suicide du cousin, Deuils des grands-parents – EMDR

Témoignage manuscrit reçu le 07 janvier 2013

Souffrant depuis huit ans du suicide de mon cousin survenu soudainement quelques jours avant Noël, j’appréhendais chaque année ce moment précis qui réunissait ma famille en ce jour habituellement festif. Alors âgée de 12 ans, je suis présente lors de la venue de l’horrible nouvelle et ne peut malgré le temps écoulé faire cesser les voix de ma famille sous le choc. Ne pouvant en parler sans que les larmes ne montent aux yeux, je pensais garder à jamais cette souffrance.

Mais ce n’était sans compter l’intervention et le professionnalisme de Jean-Pierre et Isabelle, pourtant consultés pour une toute autre raison.

Entamant alors le bilan personnel lors de la première visite, se déroulant tout à fait bien, une question m’est alors spontanément posée par Isabelle : « As-tu perdu une personne proche ? ». Surprise et touchée je pleure sans pouvoir retenir mes larmes. Me tendant alors un mouchoir, nous continuons la conversation afin d’approfondir davantage le mal-être et d’éventuellement en déceler d’autre. Venant alors à parler du décès de ma grand-mère et l’éventuel décès de mon grand-père gravement atteint d’un cancer, Jean-Pierre et Isabelle décident communément de me faire une séance d’EMDR sur les deuils. Prévenir que la séance risque d’être éprouvante, je me raccroche à la garantie du résultat.

Curieuse et totalement confiante, la séance se déroule plutôt bien, très bien même. Laissant passer la nuit comme conseiller pour définitivement ressentir les bienfaits de la séance, je téléphone à Jean-Pierre et Isabelle qui me demandent de suite de me remettre dans le « traumatisme » qui ne l’est en réalité plus.

Les semaines passent et à l’approche des fêtes auparavant redoutées, j’en viens à aborder le suicide de mon cousin avec mes parents, pour ma part sans larmes ni tristesse.

Seuls les bons souvenirs rares mais agréables passés avec mon cousin me reviennent, les voix de ma famille sous le choc résonnant dans ma tête ont disparues.

Le jour de Noël arriva, avec comme cadeau la confirmation de ma souffrance apaisée, laissant percevoir un repas de famille dans la joie et la bonne humeur.

Merci à Jean-Pierre et Isabelle, pour leur folie follement efficace.

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