N.K. Ardèche – Phobie de l’eau, hyperémotivité

Il y eut un avant.

Il y a un avant différent.

Quelques radicelles (petites piqûres de rappel émotionnelles) subsistent que je ne sais pas gérer.

L’EMDR a révélé le lointain passé et l’esprit apaisé peut enfin le regarder.

Comme suite à mon appel téléphonique de ce jour, je vous livre « texto » le journal de bord établi de la gare de Tulle jusqu’à celle de Limoges le lundi 6 décembre 2004.

En sortant, avenue Victor Hugo, je me sens extra lucide !

« Me voici au buffet de la gare de Brive après avoir pris un car SNCF à Tulle.

Je suis délivrée d’un poids énorme sur mes épaules. Mon Dieu quelle journée…

L’EMDR a été d’une force inouïe et, comme je l’ai dit, c’est l’arbre qui cachait la forêt.

Je suis libérée de la peur de l’eau, je sens que je dois m’apprivoiser à l’eau.

Dans l’autocar, je ressentais une gêne légère au-dessus de la poitrine qui est passée depuis. C’était la forêt qui montrait le bout de son nez. Elle s’appelle « peur viscérale ressentie in utero ». Peur des coups imaginaires ou non, de mon père sur ma mère et sur moi.

La libération est là pour l’eau. Comme je l’ai écrit, à moi de l’ (m’) apprivoiser. Je suis lasse, j’attends le train ; c’est une fatigue de délivrance, merci.

21h35 : je suis dans le train en partance pour Limoges. La gêne légère me reprend avec cette envie de pleurer. Je suis très lasse et je n’ai pas le courage de faire une récup express. Peut-être tout à l’heure lorsque le train partira.

Cette forêt peuplée peut-être d’imaginaires, remonte à des peurs archaïques évoquées avec beaucoup de douleur pendant l’EMDR. J’ai besoin d’être consolée. Je ne vais tout de même pas demander cela à A. et surtout pas arriver devant lui en pleurnichant. Allez N. tiens bon !

Ça y est, le train a démarré. Ce n’est pas celui de l’EMDR mais quand même…

J’ai eu A. au téléphone. Lorsque je lui ai dit que cela avait été une dure journée pour moi, il m’a répondu « je sais ». A-t-il des antennes ?

Le train file, je suis au fond du puit existentiel et j’ai peur de m’effondrer. Heureusement il y a mon lieu sûr. J’y suis rentrée quelques minutes. Il m’a apporté la paix à défaut de joie. »

La panique est passée. Je vais pouvoir me présenter sous un jour/soir meilleur !

FIN… pas tout à fait !

Après : j’expérimente cette nouvelle respiration plus déliée. Je ne suis plus dans le trou mais je sais que je peux y retomber.

P.S. : Merci Jean-Pierre pour votre humanité.

[haut.]