H.M. Corrèze – Maltraitance de l’enfance

J’ai pris contact avec J.P.Cauver il y a un peu plus d’un mois et demi. Nous avons eu une longue conversation téléphonique où je lui fis part de mes problèmes de douleurs chroniques, de ma situation actuelle, du désespoir de trouver un jour une solution me permettant de vivre mieux, de vivre tout court et de sortir de la maladie.

J’avais lu le livre de David Sercan Schreiber, Guérir sans médicament ni psychologue. L’EMDR ne m’était donc pas inconnu, et j’en avais parlé avec un ami de B.. Il m’avait dit qu’il y avait quelqu’un qui le pratiquait à Tulle.

J’ai eu la nuit pour réfléchir et le site de Jean-Pierre pour mieux comprendre où j’allais.

Je l’ai rappelé le lendemain matin pour prendre un rendez-vous. Très vite, je me suis retrouvé en face de lui, dans son bureau !

La matinée a consisté à ce que je trouve la raison de cette douleur, le pourquoi je suis tombé malade (maladie auto-immune) et de travailler sur la raison profonde du mal, du malaise, du mal-être de tout ce qui a fait que l’on se retrouve, après des années de souffrances, en face d’un thérapeute.

Le plus extraordinaire étant qu’il peut vous guérir et que l’EMDR est la base de la guérison.

Cautériser la plaie, devenir insensible à cette douleur profonde qui m’a rendu si vulnérable. Il m’a aidé à chercher puis à trouver les raisons de mon mal-être, de ma souffrance.

Mon père m’a beaucoup déséquilibré. Je l’ai toujours considéré comme mon grand prédateur. Je me suis placé en victime, victime de mon père que je mettais au centre de mes malheurs.

Par la suite, au cours de ma vie, systématiquement, je me suis positionné en victime de toutes les situations…jusqu’à la maladie.

Je n’ai jamais aimé la vie, je ne la comprenais pas, j’étais spectateur et collectionnais les échecs sans comprendre.

Toute la matinée a été consacrée à cette recherche exacte de l’origine du mal. Trouver la raison profonde et entière du mal qui m’avait détruit.

A midi, je n’en pouvais plus. Repos, puis retour chez Jean-Pierre à 14 heures.

Pourquoi, comment en suis-je arrivé là, comment est-ce que je me vois en ce moment, aujourd’hui ?

Un être enfermé derrière des barreaux et qui souffre, dont le visage, le corps, expriment la souffrance. Ce fut terrible de me voir comme ça ! Quelle image.

J’ai utilisé mon corps comme miroir de ma souffrance. Je me suis détruit, je ne voyais que la maladie pour montrer vraiment aux autres ma souffrance, mon désespoir.

La séance a commencé à ce moment-là, quand j’ai eu l’image de mon corps en souffrance, quand j’ai pu l’approcher, le comprendre, savoir que c’était moi.

Progressivement au cours de la séance, Jean-Pierre me maintenait en état de concentration extrême, j’ai vu, j’ai senti cette image se modifier, cette souffrance partir petit à petit. Régulièrement, il sondait l’évolution du changement avec une échelle de douleur.

Durant ce moment hors du temps, cette image s’est modifiée pour devenir… un rayon de soleil. La souffrance avait disparu.

Quand Jean-Pierre me demandait comment je me sentais, je me sentais bien, je ne comprenais même pas pourquoi il me le demandait.

J’allais bien, je suis transformé.

Rien n’a changé depuis. Lorsque je pense à mon père, lorsque je me vois en victime, je me dis : « ce n’est pas moi, cette personne n’existe plus ! Elle a disparu durant la séance d’EMDR. »

Je n’ai plus de sentiments d’échec. Je me bats, je sais ce que je veux et j’y arriverai. Tout cela est derrière, ce n’est pas grave car ça ne me touche plus.

Tout cela demande un sacré travail maintenant, mais c’est du plaisir, c’est mon bonheur que je construis.

Je sais que j’ai changé, les personnes de mon entourage le voient et s’en réjouissent.

J’arrive à faire aujourd’hui plein de choses qui me semblaient irréalisables.

Je suis fier de ce que j’ai réussi à faire depuis un mois, jamais avant je n’aurais pu. Je sais que demain et les autres jours, ce sera de mieux en mieux.

J’ai diminué la morphine de plus de moitié, arrêté les antidépresseurs que je prenais à dose éléphantesque. Je sais qu’en me prenant en main j’y arrive, c’est une preuve irréfutable !

A bientôt Jean-Pierre.

Avec toute ma reconnaissance.

H.M.

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